« C’est le lieu pour l’Opposition politique nigérienne de dire combien les manœuvres et autres manipulations orchestrées par le pouvoir à travers un code électoral non consensuel, une CENI maison, une Cour Constitutionnelle partisane, des audiences foraines fantaisistes, un semblant de biométrie sous la houlette d’un opérateur technique « ami » exposent notre pays à des périls imprévisibles. » C’est le constat de la gestion d’Issoufou que tire L’Opposition politique nigérienne, regroupée au sein du Front pour la Démocratie et la République (FDR), le Front de l’Opposition Indépendante (FOI), le Front Patriotique (FP) et le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR), ce mardi 16 juin 2020 au cours d’une déclaration de presse.
Les signataires de cette déclaration affirment qu’ « on ne peut promouvoir la République et la démocratie en détruisant les fondements que sont, entre autres, le respect de la Constitution, de la Charte des partis politiques, du Statut de l’Opposition et l’égalité des citoyens devant la loi » tout en en refusant « l’organisation d’élections libres, démocratiques, inclusives et régulières » et « les règles élémentaires d’alternance politique, de libre expression, d’opinion et le dialogue politique. »
La déclaration mentionne que « c’est le lieu pour l’Opposition politique nigérienne de dire combien les manœuvres et autres manipulations orchestrées par le pouvoir à travers un code électoral non consensuel, une CENI maison, une Cour Constitutionnelle partisane, des audiences foraines fantaisistes, un semblant de biométrie sous la houlette d’un opérateur technique ‘’ ami’’ exposent notre pays à des périls imprévisibles », est-il mentionné.
L’Opposition politique nigérienne dit qu’elle« ne saurait accepter, en aucune manière, la réédition des élections de 2016 » et qu’elle n’acceptera « aucun report d’un scrutin quel qu’il soit, aucune mutilation de l’électorat tendant à priver la 9e Région de son droit de vote ».
« C’est au sortir des élections 2010-2011 que l’option pour la Biométrie avait été décidée à l’unanimité des forces politiques du pays et des partenaires », a par ailleurs rappelé la déclaration poursuivant que, « c’est autour de la même question que le CNDP connut ses premiers blocages en 2014 ».
« S’agissant des élections locales, c’est à croire que ce régime procède à un bouleversement de l’ordonnancement institutionnel de la République. La Décentralisation et la Déconcentration consacrées par la Constitution du 25 novembre 2010 en ses articles 164 et 165 constituent le fondement même de l’administration territoriale du Niger », a rapporté la déclaration, ajoutant que, « cette option est le fruit d’un consensus national laborieux obtenu après plusieurs années de rebellions armées ayant occasionné de nombreux morts et blessés et menacé même l’intégrité de notre territoire national ». Enfin, l’Opposition politique a réitéré« son exigence pour un dialogue national inclusif afin que des solutions consensuelles soient trouvées aux maux qui assaillent notre pays en général et des élections libres, transparentes, et apaisées en particulier, en lieu et place du blanchiment que tente le pouvoir à travers la parodie de session du CNDP ».