Marche du 15 mars/Arrestation des acteurs de la société civile : Vives condamnations du CODDHD

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Le  Bureau  National de Coordination du Collectif des Organisations de Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie (BNC/CODDHD), a rendu publique le vendredi 20 mars 2020 à Niamey, un communiqué de presse, pour se prononcer sur la situation sociopolitique engendrée par l’audit sur la gestion des fonds publics alloués au Ministère de la Défense nationale.

 Le collectif à travers ce communiqué, « invite le Gouvernement à se conformer aux instruments juridiques internationaux et nationaux quant à la jouissance des droits et libertés, mis en rude épreuves ».

Tout en condamnant la répression de la manifestation du 15 mars 2020 ayant occasionné plusieurs arrestations, d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines, le BNC/CODDHD demande au Gouvernement « la libération  des  acteurs de la société civile arrêtés ».

Le collectif exige l’ouverture d’enquête impartiale et efficace, la traduction en justice des responsables d’usage excessif de la force publique lors de la répression de la manifestation ».

Le collectif demande également, « de déterminer l’origine de l’incendie du marché Tagabati et les circonstances ayant occasionné la mort de quatre (4) personnes ainsi que, la traduction les responsables devant les juridictions compétentes. 

 En effet, «  aucune notification d’interdiction n’a été faite aux organisateurs conformément à la Loi régissant la manifestation sur la voie publique » a rappelé le communiqué.  

Aussi, le collectif « condamne fermement le détournement des fonds publics alloués au Ministère de la Défense Nationale et demande l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale, ainsi que,  la traduction en justice tous ceux qui sont impliqués dans la corruption et le détournement des fonds alloués au Ministère de la Défense Nationale ».

Par ailleurs, le communiqué dénonce « la violation de la loi qui régit le mandat de la Commission Nationale des Droits Humains(CNDH) et demande à cet effet, de garantir le respect du droit de visite sans restriction à la CNDH dans tous les lieux de privation de liberté ». 

« Le Niger, lors de son dernier examen par le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU qui surveille la mise en œuvre des droits protégés par le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, a fait l’objet de plusieurs observations et  recommandations dont trois prioritaires faisant état de la lutte contre la corruption et l’impunité qu’y est associée, les conditions de détention, la libertés d’expression et de réunion, protection des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme » a rappelé le communiqué.

« A peine ces observations et recommandations formulées à l’État partie du Niger par le Comité de Droits de l’Homme, des violations s’en suivent et nuisent gravement à l’égalité  et la liberté, l’on constate malheureusement encore des pratiques qui nuisent aux droits et libertés des Citoyens ainsi qu’à la bonne gouvernance des nos ressources publiques » a enfin alerté le BNC/CODDHD.

Maimou. M