Dans le lit du lac Tchad : La Force multinationale mixte élimine une figure clé de l’État islamique en Afrique de l’Ouest

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Selon un communiqué signé par le Colonel Timothy Antigha, responsable de l’information de la Force Multinationale Mixte (FMM), connue sous son appellation anglaise Multinational Joint Task Force (MNJTF), une opération menée le 12 Mars 2020, conjointement par plusieurs pays a permis de neutraliser « Mallam Bakura » dans le bassin du lac Tchad.

Le communiqué souligne que « Mallam Bakura était une figure clé de l’État Islamique (EI) en Afrique de l’Ouest ou Islamic State West Africa Province (ISWAP), une émanation de Boko Haram qui a prêté allégeance à l’EI.

Le document précise que c’est suite à « une opération qui a engagé les armées de plusieurs pays notamment l’armée de l’air (Nigeria), celle du Niger, les unités d’artillerie du secteur 3 du Nigéria, du secteur 4 du Niger, avec l’appui des partenaires stratégiques clés, que le camp de Mallam Bakura situé dans une des îles isolées du lac Tchad a été détruit ». « Mallam Bakura et ses assistants ont été tués après l’évaluation de l’opération » précise le communiqué.

« Très actif dans les parties sud de la République du Niger et certaines îles au lac Tchad, Mallam Bakura devenu un leader de factions en 2018, suite à des désaccords avec Abu – Mossad Albarnawee. L’homme a été impliqué dans des attaques horribles contre des cibles civiles et militaires dans la localité ainsi que la contrebande et la prise d’otage » rapporte le document.

« L’élimination ciblée des meilleurs commandants de l’État Islamique en Afrique de l’Ouest et de Boko Haram a commencé en janvier avec la liquidation d’Amir Khalifa Umar », souligne la FMM qui se dit « déterminer à poursuivre les efforts visant à éliminer le haut échelon de Boko Haram ». Notons que la FMM a été fondée le 21 mars 1994 pour lutter contre la criminalité et le grand banditisme dans la région sous l’égide de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT). Après plusieurs années de léthargie, elle a été remise sur pied suite à l’insurrection de Boko Haram. Elle est montée en puissance, après la décision des chefs d’État et de Gouvernement des pays membres de la CBLT et du Bénin lors du sommet extraordinaire qui s’est tenu à Niamey (Niger) le 7 octobre 2014. Le Conseil de Paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a officiellement approuvé son établissement le 25 novembre 2014. Elle est composée par des éléments issus de cinq pays (Cameroun, Niger, Nigéria, Benin, Tchad). Son quartier général est basé à N’Djamena, au Tchad.