L’on en sait plus sur l’enquête sur le segment de la téléphonie mobile, décidé par l’Assemblée nationale depuis le 23 janvier 2020. Reçu par le quotidien national Sidwaya, le président de la Commission d’enquête, le député Issaka Congo du groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ancien parti au pouvoir), a affirmé que l’objectif principal de la commission est de«s’informer de la qualité des services offerts par les trois opérateurs de téléphonie mobile existant au Burkina Faso, à savoir Telmob, Orange-Burkina et Telecel Faso ».
Les équipes de la commission vont se pencher sur la qualité du service voix, la qualité du service des données internet, le respect des cahiers des charges par les trois opérateurs de téléphonie mobile, le système de tarification des services offerts aux consommateurs.
L’enquête prendra également en compte le niveau de couverture du territoire national par les différentes sociétés (accessibilité physique), le respect par lesdits opérateurs de la réglementation financière, fiscale et comptable en vigueur et, enfin, le dispositif de contrôle mis en place par les services publics pour s’assurer du respect de la législation par les opérateurs de téléphonie mobile.
Depuis des mois, les plaintes et critiques des consommateurs n’en finissent plus sur la qualité et le coût des services proposés par les sociétés de téléphonies mobiles au Burkina Faso.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase vient sans nul doute de la société Orange Burkina. Dans une correspondance datée du 30 janvier 2010, elle annonce un « réajustement » tarifaire dès le 17 février 2020. Cela consisterait à une hausse de 2,04% sur l’ensemble des offres et services. Une décision qui découle, selon l’opérateur de« l’entrée en vigueur de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’État, exercice 2020, qui augmente le taux de la taxe spécifique sur les entreprises de télécommunications à 7% du chiffre d’affaires ».
Annonce qui a suscité une vive réaction des consommateurs qui dénoncent une augmentation des prix alors que la qualité des services demeure mauvaise.
Réagissant à la décision d’Orange, le Premier ministre burkinabé, Christophe Joseph-Marie Dabiré, a qualifié cette augmentation tarifaire unilatérale « d’inacceptable et contreproductive ».
Selon le chef du gouvernement, des débats entre opérateurs de téléphonie et autorité de régulation de communication électronique sont en cours, il faudra attendre les conclusions de ces débats avant toute décision.
SS