Jeux extrêmement dangereux, les rodéos motorisés sont en train de prendre de l’ampleur à Niamey, notamment chez les jeunes scolaires, issus généralement des parents nantis.
Ces jeunes, appelés « fils à papa » se donnent régulièrement ce plaisir dans les quartiers, au niveau de certaines places publiques ou à la devanture de leurs écoles. Une pratique sauvage qui se fait au vu et au su de tout le monde, y compris les parents et dans certaine mesure les autorités en charge d’assurer l’ordre public.
Ce laisser-aller a favorisé le développement de cette mauvaise pratique dans la ville de Niamey où des victimes se comptent régulièrement au sein de la population.
Le dernier cas en date à Niamey a été enregistré hier, vendredi 21 février 2020, au niveau d’un établissement scolaire de la place. Deux élèves qui participaient à ce jeu dangereux ont perdu la vie. Il y aurait eu également des blessés, a-t-on appris.
C’est à la suite de ce tragique événement, le nième du genre à Niamey, que le président de la délégation spéciale de Niamey a décidé de « l’interdiction formelle de ces jeux de voitures ».
Dans son communiqué, Moctar Mamoudou a prévenu que tout contrevenant s’exposera aux dispositions de l’article 230.1 du code pénal qui stipule : « le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entrainer une mutilation ou une infirmité permanente, par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, est puni d’un (1) an à deux (2) ans d’emprisonnement et d’une amende de 20 000 et 200 000 francs ». Les parents de ces « cascadeurs » méritent également d’être avertis.
Un numéro vert gratuit : 8383 est mis à la disposition de la population pour informer immédiatement la police de ces « jeux de voitures ».
Les autorités de la ville de Niamey parviendront-elles à faire respecter cette interdiction surtout quand on sait qui sont ceux jeunes qui s’adonnent à ce rodéo sauvage ? Les prochains jours nous édifieront.