Gouvernement/SNECS : Le bras de fer se poursuit

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Les pourparlers entamés vendredi dernier entre le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, M. Yahouza Sadissou et le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS) n’ont pas permis aux deux parties d’accorder leurs violons.

Depuis le 20 janvier dernier, le SNECS observe une grève étalée sur un mois pour exiger du gouvernement, la satisfaction de sa plate-forme revendicative qui comporte entre autres points saillants, l’abrogation de la loi portant sur les réformes des universités qui institue désormais la nomination des recteurs dans les universités publiques. Jadis, ces autorités académiques sont élues par la communauté universitaire.  A cette exigence, s’ajoute le paiement des arriérés dus aux droits statutaires.

S’agissant du premier point, à savoir l’abrogation de la loi portant sur les réformes des universités publiques du Niger,  il ressort du point de presse animé mercredi dernier par le ministre Yahouza Sadissou que « cette loi ne saurait être abrogée. Votée par l’Assemblée nationale et promulguée par le président de la République, elle est devenue une loi de la République et s’impose à tous ». En termes clairs, le gouvernement n’entend pas revenir sur cette loi.

Le deuxième point de revendication du SNECS abordé par le ministre de l’enseignement supérieur concerne le règlement des arriérés relatifs aux droits statutaires des enseignants chercheurs, à savoir les primes de recherche, les charges horaires et autres.

Sur ce point, a indiqué le ministre de l’enseignement supérieur, « le gouvernement se propose d’éponger en deux tranches, tous ces arriérés estimés à 854 millions de Francs Cfa dont un premier paiement est prévu en février prochain et le second devait intervenir en mars 2020 ».

En réaction à cette sortie médiatique du ministre de l’enseignement supérieur, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS), Dr. Na Balla Adaré a qualifié de « pure désinformation », les propos du ministre.

Pendant que le gouvernement et le SNECS s’affrontent, chacun voulant protéger ses intérêts, c’est l’avenir des milliers d’étudiants qui est compromis dans un pays classé régulièrement en bas de l’échelle dans l’indice de développement humain (IDH).