Autriche : La pauvreté énergétique au cœur d’une réunion de l’OPEP

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Puits de pétroles / Ph : iStock

Les producteurs mondiaux de pétrole se réunissent aujourd’hui à Vienne, en Autriche, pour la 177ème réunion de l’OPEP. À travers cette réunion, les producteurs ont pour objectif de déterminer la gestion de la production de pétrole en 2020.

La Chambre africaine de l’énergie (EnergyChamber.org) demande instamment aux membres de l’OPEP, africains ou non, de s’engager en faveur de la Déclaration de coopération et d’en assurer le respect. Ceci est d’une importance capitale car elle garantie le chemin de la dignité et de la prospérité pour les économies africaines. La réunion s’inscrit dans le débat sur le changement climatique qui a fait pression sur le secteur énergétique mondial pour qu’il mette en œuvre des solutions énergétiques moins intensives en carbone.

Les Africains voient dans cette 177e réunion une occasion pour les membres de l’OPEP de se concentrer sur les réalités de la pauvreté énergétique sur le continent africain et de fournir une solution permettant à l’Afrique de continuer à atteindre ses objectifs d’amélioration de l’accès à l’électricité et de construction d’économies compétitives dans le dialogue sur la lutte contre le changement climatique.

« Le changement climatique est réel. À la Chambre africaine de l’énergie, nous ne rejetons pas son existence et son impact sur l’environnement. Nous sommes résolus à exprimer l’importance de ne pas interrompre les progrès de l’Afrique, en particulier lorsqu’elle se dirige vers un meilleur avenir », a déclaré NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie et auteur du best-seller sur Amazon, « Des milliards en jeu : L’avenir de l’énergie et des affaires en Afrique. »

« Il doit exister un dialogue entre les entreprises et les gouvernements sur l’avenir du secteur énergétique mondial, mais les entreprises africaines doivent être sur la table. Comptant pour 7,3% des réserves mondiales de pétrole et 7,2% des réserves mondiales de gaz, l’Afrique devrait avoir une voix plus prononcée », a ajouté Ayuk.

La semaine dernière, la Chambre africaine de l’énergie a lancé une pétition contre la proposition selon laquelle, à la suite du débat sur le changement climatique, l’Afrique devrait limiter le développement et l’exploration de son plein potentiel en hydrocarbures. Cela n’est pas un moyen de rejeter les réalités du changement climatique, mais plutôt un appel au développement et l’industrialisation de nos pays.

En accord avec le plaidoyer de la Chambre africaine de l’énergie pour une transition énergétique progressive qui n’impose pas un changement rapide d’une source à l’autre, S.E. Mohammad Sanusi Barkindo, secrétaire général de l’OPEP, a déclaré plus tôt cette année : « L’industrie pétrolière doit faire partie de la solution au défi du changement climatique. L’ampleur du défi signifie qu’aucune source d’énergie unique n’est une panacée ; on ne peut pas non plus négliger la contribution de tout un secteur ou groupe de pays. Ce n’est pas une course aux énergies renouvelables seulement ; c’est une course pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. »

Source : Chambre africaine de l’énergie