Uruguay : Saisie de plus de 3 tonnes de cocaïnes en transite vers le Bénin

Le 21 novembre 2019, les services de la douane et de lutte contre le trafic de drogue de l’Uruguay ont annoncé, dans un communiqué, la saisie de plus de 3 tonnes de cocaïnes en partance pour le port de Cotonou au Bénin. Une saisie record de stupéfiants selon les autorités uruguayennes qui estiment sa valeur à plus de 740 millions de dollars US, soit environ 439 milliards de francs cfa.

Le Bénin est de nouveau cité dans une affaire de trafic de drogue à l’échelle internationale. Après l’affaire dite « 18 kg de cocaïne » en provenance du Brésil fin octobre 2016, le pays serait le point de chute de plus de 3 tonnes de cocaïne en provenance Paraguay et en transit en Uruguay. C’est du moins l’information donnée par les autorités des services de la Direction nationale des douanes uruguayennes et rapportée par la presse locale.

« Suite au renforcement des contrôles des conteneurs dans le cadre d’actions conjointes… la Direction nationale des douanes et la Préfecture nationale de la marine ont ouvert un conteneur de riz d’origine paraguayenne en transit à destination de Cotonou (Bénin) » indique un communiqué de la Douane uruguayenne qui précise que le conteneur renfermait environ 200 sacs de riz dans lesquels sont dissimulés 101 briques de cocaïne d’environ 30 kg chacun.

Le Bénin, la place tournante du trafic de drogue ?

Le Bénin serait devenu la place tournante du trafic de drogue sur la côté ouest africaine ? La question mérite bien d’être posée au regard, non seulement, de l’actualité, mais aussi et surtout des évènements de ces derniers jours. En effet, entre janvier et octobre 2019, la police nigérienne a procédé à huit (08) saisies de stupéfiants en provenance de Bénin notamment de Cotonou, la capitale économique du pays, et de Malanville, la ville béninoise frontalière avec le Niger.

Selon plusieurs experts qui travaillent sur les questions de sécurité au Sahel, le trafic de drogue est l’un des moyens de financement du terrorisme. Lutter contre le terrorisme revient donc à lutter contre le trafic de drogue. Le Niger qui envisage consolider ses rapports économiques avec le Bénin notamment à travers le projet de construction de pipeline pour l’exploitation de son pétrole, ceci dans un contexte sécuritaire fragile, ne doit donc pas prendre le sujet avec légèreté.