Dans la nuit du 29 au 30 octobre 2019, les Forces de défense et de sécurité nigérienne ont essuyé une attaque meurtrière de présumés membres du groupe terroriste Boko Haram à Blabrine, une localité située à environ 45 km de N’Guigmi (région de Diffa).
Dans un communiqué diffusé quelques heures après les combats, le ministère nigérien de la Défense nationale a indiqué que 12 soldats sont tués et 08 autres sont blessés dans les affrontements. Le communiqué a également indiqué que plusieurs assaillants ont été neutralisés sans avancé de chiffre.
Selon d’autres sources, le dégât matériel serait important. L’on parle de deux véhicules brûlés et plusieurs autres emportés par les assaillants. Ces mêmes sources précisent que des renforts auraient été déployés sur les lieux et une poursuite des assaillants aurait été engagée. Une information confirmée par le communiqué gouvernemental.
La zone des combats qui est située à un jet de pierre de la frontière tchadienne serait en alerte maximale depuis plusieurs jours. Quand on sait qu’une des branches de Boko Haram, conduite par Abu Musab al-Barnawi a fait allégeance en 2016 à Daech, l’on doit s’interroger si cette attaque n’a-t-elle pas de liens avec la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’organisation Etat islamique (EI), qui serait tué dimanche dernier au cours d’une opération des forces américaines dans le nord de la Syrie ? La question est là.
