Le lieu choisi pour son implantation ne manque pas de symbolique : une caserne de gendarmerie baptisée du nom d’un Général défunt. Le Cadre d’intervention et de coordination interministériels des opérations de lutte anti-terroriste (CICO) a été inauguré hier par le ministre sénégalais de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, qui en est également le président.
C’est une structure transversale qui accueille les « correspondants » de tous les ministères et agences engagés dans la lutte anti-terroriste, en plus de la présidence de la République. Son état-major a des ramifications dans les quatorze régions du Sénégal. Une cellule de veille dit stratégique est aux aguets.
« Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de problème (mais) nous nous préparons éventuellement en cas d’attaque », a souligné Aly Ngouille Ndiaye. Une préparation sous forme d’« investissements au plan humain et matériel », mais également en termes de prise en charge des policiers, militaires et autres gendarmes impliqués dans la prévention contre le terrorisme. Mais dans tous les cas, « nous sommes prêts à faire face à toutes les éventualités » qui surviendraient aux frontières et dans l’hinterland sénégalais, a ajouté M. Ndiaye.
Ayant peut-être en tête les vieilles rivalités classiques qui peuvent émailler les rapports entre policiers, gendarmes, militaires et autres agences de renseignements, Aly Ngouille a lancé un avertissement à tous ses services : « pour lutter contre le terrorisme, la réponse doit être solidaire et globale. » Le CICO a été créé par décret n°2016-301 du 29 février 2016.