Niger: le M62 appelle le CNSP à plus de transparence dans la gestion du pays

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Dans sa déclaration de presse du 23 Mars 2024, le mouvement M62, un des tous premiers soutiens des militaires ayant pris le pouvoir le 26 juillet2023 au Niger, « dénonce avec vigueur, l’Ordonnance 2024-05 du 23 février2024 portant dérogation à la législation relative aux marchés publics, aux impôts, taxes et redevances et à la comptabilité publique ».

Pour le M62, cette Ordonnance est « en porte à faux avec la demande et l’attente du peuple nigérien », d’où son appel pressant au CNSP de « réviser cette ordonnance » qui continue à être dénoncée partout au Niger. le Mouvement M62 d’exhorter surtout le CNSP à « promouvoir la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des affaires de l’Etat ».

Auparavant, le Mouvement s’est prononcé sur la décision prise par le CNSP et le Gouvernement, de dénoncer l’accord militaire qui lie l’Etat du Niger et les  Etats-Unis d’ Amérique. Le M62 se félicite de cette dénonciation.

Toutefois, le Mouvement marque son opposition totale à l’arrivée d’autres forces militaires étrangères qu’elles soient « russes, iraniennes, turques, chinoises ou autres sur le sol nigérien », précise-t-il dans la déclaration. 

Pour le M62, « nos FDS sont capables de défendre le Niger. elles ont besoin seulement des équipements, du renseignement et dans la moindre mesure, la formation », souligne la déclaration.

Sur l’orientation de la transition, le M62 constate qu’au Mali et au Burkina Faso,  elle est bien tracée contrairement au Niger. Pour cette raison, le Mouvement demande aux autorités militaires, « l’élaboration d’une feuille de route pour la transition » à travers la relance du processus de la tenue du dialogue inclusif.

Par cette sortie médiatique du M62 et au regard des points saillants de sa déclaration, on peut dire que ce Mouvement a rejoint aussi le camp de Transparency International Niger qui est l’une des premières structures de lutte contre la corruption à dénoncer l’Ordonnance 2024-05 du 23 février2024, signée par le chef de l’Etat, le Général Abdrahamane Tiani.

Une Ordonnance qui, selon Transparency International Niger, « favorisera grandement la corruption et entraînera des scandales financiers pires, plus que l’affaire MDN-Gate ». Ce dernier demeure l’un des dossiers emblématiques que les nigériens attendent sa saisine par la justice. En attendant une quelconque réaction de la justice, les auteurs et co-auteurs de cette gabegie circulent librement et ce, malgré les crimes découverts dans ladite affaire.

Ismaïl Abdoulaye