Alors que l’Algérie a indiqué dans un communiqué que le gouvernement nigérien a accepté sa proposition de médiation pour un règlement pacifique de la crise post-coup d’Etat, Niamey s’est dit surpris d’apprendre dans les médias qu’il a accepté la proposition avec l’implication de six mois de transition.
« A l’occasion de la rencontre tenue le 25 septembre 2023 à New York, entre les Ministres des Affaires Etrangères de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur et le Ministre Algérien des Affaires des Etrangères et de la Communauté à l’Extérieur, la partie Nigérienne a fait part de la disponibilité des autorités nigériennes à examiner l’offre de médiation de l’Algérie comme contribution pour une solution négociée, devant permettre au peuple du Niger, de repartir sur des nouvelles bases, pour reconquérir et asseoir sa souveraineté, son indépendance et la liberté de ses choix politiques et économiques », indique un communiqué de Niamey.
Le gouvernement nigérien indique dans la suite de son communiqué que « cette position traduit l’expression de la singularité des liens séculaires d’amitié et de fraternité entre nos deux États et nos deux peuples frères ». « Dans ce cadre, la partie nigérienne a précisé dès le départ que la durée de la transition devrait résulter des conclusions du Forum National Inclusif ainsi que l’orientation donnée pour un changement dans la gouvernance de notre pays », a-t-il précisé.
Cependant, les autorités de Niamey se disent surprises « de relever à travers les réseaux sociaux et certains médias, un communiqué du gouvernement algérien indiquant que le Niger aurait » accepté la médiation de l’Algérie qui a proposé aux militaires une transition de six mois ». « Le gouvernement de la République du Niger rejette lesdites conclusions tout en réitérant sa volonté de préserver les liens d’amitié et de fraternité avec l’Algérie », clarifie Niamey dans son communiqué.