Niger: le ministre et ancien chef rebelle Rhissa Ag Boula, crée une résistance face aux militaires

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Alors que les pays de la CEDEAO et leurs alliés occidentaux tentent de faire partir les putschistes du pouvoir au Niger et de rétablir Mohamed Bazoum, une rébellion semble s’organiser à l’intérieur du pays avec la création mardi, du Conseil de la résistance pour la République par le ministre Rhissa Ag Boula, ancien chef rebelle.

Le 8 août, Rhissa Ag Boula, ancien chef d’une rébellion touarègue, a annoncé la création d’un mouvement destiné à rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions en utilisant « tous les moyens nécessaires ».

« Le CRR est un mouvement politique qui œuvrera à rétablir l’ordre, la légalité constitutionnelle et le président Mohamed Bazoum dans la plénitude de ses fonctions », a indiqué Rhissa Ag Boula, homme de confiance de Mohamed Bazoum qui s’était imposé comme l’un de ses principaux conseillers en matière de sécurité – au point de s’attirer les foudres de certains militaires, au rang desquels le général Tchiani.

Il déclare que les militaires ont évincé Bazoum et pris le pouvoir « avec des prétextes fallacieux et grotesques relatifs à la gouvernance et la gestion sécuritaire ». Selon le communiqué Rhissa Ag Boula explique que « Ce malheureux épisode intervient au moment où l’on observe que la stabilité politique et sociale est installée au Niger […], [que] la situation économique et financière s’est largement améliorée […] [et que] la situation sécuritaire s’est nettement améliorée ».

« Constatant le refus catégorique de la junte d’instaurer un dialogue constructif, le jusqu’au-boutisme adopté par certains membres du CNSP, l’infâme pratique de manipulation de masse à l’endroit de notre jeunesse, le recours à des civils en guise de milices et la tentation de faire appel à des mercenaires, criminels de guerre connus sous le nom de Wagner […], nous, Nigériens, démocrates et patriotes, décidons de la création du Conseil de la résistance pour la République », explique-t-il.

Le ministre estime que son mouvement, le CRR, « se donnera tous les moyens nécessaires pour éliminer cette pratique perfide de remise en cause des choix des peuples par des militaires véreux et irresponsables ». Il indique également que le mouvement soutiendra la CEDEAO en cas d’intervention militaire pour assurer le retour au pouvoir de Bazoum.

Cette annonce vient ainsi corser sans aucun doute la crise au Niger qui fait déjà face à des sanctions de la CEDEAO et une menace d’intervention militaire régionale avec le soutien de puissances occidentales et désormais d’un ex rebelle qui détient toujours une certaine influence dans les régions du Sahel en tant qu’ancien chef rebelle.

2 COMMENTS

  1. La solution finale à l’emprise de la france est-il le démantèlement des Etats qu’elle a créé ?

  2. Les braqueurs de pouvoir en treillis inféodés à la france qu’ils sont, mais veulent se présenter comme anti-français doivent savoir qu’ils ont perdu.

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