Alors que le procès pour viol de l’opposant politique sénégalais Ousmane Sonko, devait s’ouvrir lundi, puis mardi dans la capitale Dakar, l’audience a encore une fois été ajourée et programmée pour le 23 mai prochain.
Le retard est intervenu après 24 heures de troubles liés à l’affaire contre l’éminent homme politique de ce pays d’Afrique de l’Ouest dans laquelle le ministère de l’Intérieur affirme que trois personnes sont mortes, dont un policier tué par une voiture blindée en marche arrière. En effet, des partisans qui ont encerclé le domicile de l’opposant dans la ville méridionale de Ziguinchor, se sont affrontés avec la police lundi craignant que Sonko ne soit arrêté.
Dans la capitale, Dakar, une vingtaine de bus ont été incendiés lors des troubles, qui ont vu des manifestants lancer des pierres et des bombes incendiaires sur la police, les forces de sécurité ripostant avec des gaz lacrymogènes. Mardi, alors que le procès devait s’ouvrir, le de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar l’a ajourné de Sonko pour donner aux avocats des témoins clés le temps d’examiner les dossiers judiciaires.
Pour rappel, Sonko a été inculpée sur la base des accusations d’une femme selon laquelle il l’aurait violée en 2021 alors qu’elle travaillait dans un salon de massage. S’il est reconnu coupable, Sonko encourt jusqu’à 10 ans de prison et se verrait interdire de se présenter à la présidence. Sonko a récemment été condamné à six mois de prison avec sursis dans une affaire de diffamation, ce qui pourrait également bloquer une candidature à la présidence en 2024 à moins qu’il ne réussisse à faire appel de la condamnation.
