Le gouvernement malien a salué la décision du président Assimi Goita de gracier les soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne et a profité pour régler ses comptes avec la CEDEAO et son président Umaro Sissoco Embalo pour son attitude.
« Dans la gestion de cette affaire, qui était bilatérale depuis sa survenue jusqu’à son dénouement, le Gouvernement de la Transition a été indigné par l’attitude partiale de certains responsables contre notre pays », a indiqué un communiqué du gouvernement malien vendredi soir, quelques minutes après l’annonce de la grâce présidentielle accordée aux 49 soldats ivoiriens.
Dans la suite de son communiqué, le gouvernement malien au déclaré que « le cas le plus récent est la position agressive du Président en exercice de la CEDEAO, SE M. Umaro Sissoco Embalo, qui après avoir échoué lamentablement à porter atteinte à l’honneur du Mali devant les instances internationales, vient d’opposer un ultimatum au Gouvernement de la Transition concernant la libération des ivoiriens ».
Le gouvernement malien a tenu à « faire remarquer à SE M. Embalo, que depuis, le 14 janvier 2022, le Mali ne figure plus sur la liste des pays intimidables et a définitivement retrouvé sa souveraineté. En effet, à cette date mémorable, le Peuple malien s’est mobilisé massivement pour dénoncer les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. Depuis plus de 10 ans, faisant face seul au terrorisme, sans ces organisations régionales, le Mali a survécu à ces sanctions et le sentiment patriotique du Peuple malien s’est substantiellement renforcé ».