L’attaque terroriste survenue dans le village de Talataye dans l’est du Mali a fait plusieurs dizaines de morts parmi les populations civiles, rapporte l’AFP citant des sources locales.
Selon un rapport de l’AFP, alors que les éléments de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) ont attaqué le village et pris le contrôle après des combats avec des forces présentes sur les lieux, le bilan humain est assez triste. Les sources estiment qu’au moins 30 à 45 personnes ont perdu la vie à la suite des affrontements entre plusieurs parties lourdement armées.
En effet, selon un responsable local cité par l’AFP, d’intenses combats ont eu lieu entre les éléments de l’Etat islamique et d’autres groupes armés de la région, y compris des djihadistes rivaux qui ont prêté allégeance à Al-Qaïda. « Plus de 45 civils ont été tués lorsque l’État islamique a pris le contrôle (mardi) – ils ont incendié des maisons, le marché et d’autres lieux », a indiqué une source locale. Elle ajoute que « ce qui nous inquiète vraiment, c’est la situation humanitaire – les gens sont seuls ».
Dans le même temps, une source du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), a déclaré à l’AFP que 30 personnes ont été tuées et de nombreuses ont été déplacées. Une autre source humanitaire a indiqué que « les combats entre les différents groupes djihadistes ont entraîné la mort de plusieurs dizaines de civils ». « Certains blessés qui n’ont pas pu être secourus sont morts par la suite », a-t-elle indiqué.
Notons que pour le moment, aucune information officielle n’est encore disponible sur ces événements tristes. Il faut souligner qu’après l’attaque de Mardi, l’armée malienne a mené des frappes aériennes sur des positions islamistes mercredi, mais on ne sait pas encore quelles sont les résultats de ces actions.
Le Mali est en proie à une insurrection terroriste depuis plusieurs années et l’armée a du mal à contenir l’avancée djihadiste. Malgré une armada militaire française et européenne concentrée dans le pays, la situation a réussi à s’empirer et à même atteindre les autres pays de la région comme le Niger et le Burkina Faso. Les nouvelles autorités maliennes ont donc jugé inefficace la présence militaire française et ont décidé de doversifier leurs partenaires dans cette lutte.
Une situation que Paris n’a pas aimée, voulant rester le seul partenaire militaire présent à tirer les ficelles. Le président Emmanuel Macron a donc décidé il y a quelques mois, de retirer ses forces du Mali et de les redéployer dans les pays environnants. Depuis, aout dernier, la France n’est officiellement plus sur le territoire malien militairement. La plupart des bases laissées, ont été occupée immédiatement par les forces maliennes et russes. Notons que le Mali est officiellement aidé par des éléments russes présentés comme des instructeurs militaires.
