Niger : des irrégularités constatées dans deux marchés publics de plus de 35 milliards de fcfa

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Image d'illustration

Au Niger, des irrégularités ont été constatées dans la passation de deux marchés publics relatifs à la construction d’infrastructures universitaires. Les deux marchés ont été attribués à l’entreprise BUILLDERS SA de l’entrepreneur malien Ibrahima Diawara à hauteur de plus de 35 milliards de francs CFA.

Selon une enquête de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) le premier marché relatif à l’étude de faisabilité des travaux de construction d’infrastructures universitaires dans les centres de Maradi, Tahoua, Niamey et Zinder a été passé en violation du Code des marchés publics et des délégations de service public.

En substance, ledit marché a été passé en violation des articles 26, 51 et 76 du décret N°2016/PRN/PM du 1er décembre 2016 portant Code des marchés publics et des délégations de service public, a révélé l’enquête. Quant au second marché, relatif aux travaux de construction d’infrastructures à l’université de Niamey, l’ARMP a révélé qu’il n’a pas encore été lancé, bien qu’il ait fait l’objet d’une communication en Conseil des ministres.

Les deux marchés, passés par entente directe sans mise en concurrence, ont été attribués à l’entreprise BUILLDERS SA de l’entrepreneur malien Ibrahima Diawara. Le premier est d’un montant de trois milliards huit cent quarante-neuf millions deux cent trente-sept mille cinq cents (3 849 237 500) francs CFA hors taxes, et le second d’un montant de trente-un milliards huit cent millions (31 800 000 000) de francs CFA hors taxes, selon une communication du Conseil des ministres du 22 juin 2022.

DG BUILLDERS SA

BUILLDERS SA devrait réaliser les travaux de l’université de Niamey qui comprendront 2 amphithéâtres de 2000 places, 1 amphithéâtre de 1000 places, 1 amphithéâtre de 500 places, 2 dortoirs de 600 places, 1 restaurant et 1 laboratoire pour un coût de 31 milliards 800 millions sur un package global d’investissement de 4 universités (Niamey, Maradi, Tahoua et Zinder), selon Confidentiel Afrique. Les travaux devraient s’exécuter sur une durée de 36 mois.

Après avoir constaté des irrégularités sur les marchés attribués, l’ARMP recommande au ministère de l’Enseignement et de la recherche de résilier le contrat de l’entreprise BUILLDERS SA et de reprendre la procédure en adoptant le mode de passation par appel d’offre ouvert.