Hausse du prix du gasoil au Niger : l’Intersyndicale des travailleurs exige la révocation de la mesure

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Dans une déclaration de presse le 04 août 2022, l’Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN) a exigé la révocation de la mesure gouvernementale de la hausse de plus de 24% du prix du litre du gasoil à la pompe. Ladite mesure est entrée en vigueur au Niger depuis le 1er août 2022.

L’ITN regroupe quatre grandes centrales syndicales du Niger, à savoir la CGSL-Niger, la CNT, l’USTN et l’USPT. Lors d’une sortie médiatique le 04 août, elles ont réagi contre la hausse du prix de litre du gasoil à la pompe. Dans sa déclaration, l’ITN a affiché son désaccord catégorique face à cette mesure qui intervient alors même que les Nigériens dans leur majorité s’essoufflent à joindre les deux bouts. Elle « exige, de ce fait, sans délai et sans condition, son annulation ».

Les centrales syndicales du Niger estiment que la « décision inattendue et antisociale [de rehaussement du prix du gasoil] prouve, à suffisance, l’insouciance du gouvernement face aux souffrances des populations (…) ». Une décision qu’elles peinent à comprendre dans un contexte de précarisation de la vie des populations.

Pour l’ITN, les populations nigériennes ne peuvent supporter une telle mesure, car déjà fragilisées par « une situation sécuritaire mal maitrisée et une insécurité alimentaire chronique ». « Cette mesure provocatrice tendant à infantiliser le peuple relève d’une volonté clairement affichée de saper la quiétude sociale », soutient-elle.

Les centrales syndicales ont, par ailleurs, rappelé avoir émis, depuis 2012, une doléance pour la réduction des prix des hydrocarbures. Ce qui, selon elles, avait abouti à la mise en place d’un comité technique chargé de réfléchir sur la question au niveau du ministère du Commerce. Cependant, estime l’ITN, la mesure de rehaussement du prix du gasoil vient saper les travaux dudit comité.

Depuis l’annonce de la hausse du prix du gasoil, plusieurs syndicats et organisations de la société civile ont manifesté leur opposition. Tout comme l’ITN, ils ont tous exigé que la décision soit annulée le plus rapidement possible.