Alors que la France a amorcé le processus de retrait de ses troupes du Mali, elle a restitué lundi une base militaire dans le nord-est du pays aux forces gouvernementales maliennes, après neuf ans de lutte contre une insurrection djihadiste.
Les troupes françaises au Mali, ont rendu aux forces maliennes, la base militaire de Menaka, où ils étaient basés. Cette restitution intervient dans le cadre du processus de leur retrait du Mali et leur redéploiement annoncés par le président français Emmanuel Macron. Le départ de la base de Ménaka « s’est déroulé dans le bon ordre, en toute sécurité et dans la transparence », a déclaré à Paris le porte-parole de l’armée française, le général Pascal Ianni.
Le retrait de la force Barkhane du Mali a été décidé suite à des tensions survenues entre les deux pays après la prise de pouvoir par l’armée au Mali. Il précède le dernier retrait du Mali « à la fin de l’été », lorsque la principale base militaire française de Gao sera rendue aux forces maliennes, a ajouté le général Pascal Ianni.
Mais El-Ghassim Wane, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, a averti que le retrait pourrait causer des problèmes à Menaka. Il s’était rendu dans la ville il y a deux semaines, a-t-il dit, et les personnes à qui il avait parlé « n’excluaient pas une attaque contre la ville de Ménaka », où 5 000 personnes forcées de fuir les violences dans la région s’étaient réfugiées.
« Si ce scénario se concrétise, la base de la MINUSMA sera probablement perçue comme le dernier refuge pour les civils fuyant la violence », a ajouté Wane, faisant référence à la base de la force de maintien de la paix de l’ONU au Mali.
Mais il a averti : « Avec un minimum de forces maliennes dans la région et quelque 600 soldats de la paix disponibles pour protéger les civils, le personnel et les biens de l’ONU, la capacité de la MINUSMA à organiser une réponse efficace est limitée ».