Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rendu visite mardi à l’Algérie, allié producteur de gaz, pour des entretiens alors que l’Europe s’efforce de sécuriser les approvisionnements énergétiques alternatifs.
Lors de sa visite inopinée en Algérie, le chef de la diplomatie russe a eu des rencontres avec son homologue algérien Ramtane Lamamra et également le président du pays, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
Selon Lavrov, la Russie soutient « une initiative de nos amis algériens visant à élaborer un nouveau document stratégique interétatique qui reflétera la nouvelle qualité de notre partenariat bilatéral », a rapporté le ministère russe des Affaires étrangères. « Notre dialogue politique se développe activement, de même que notre coopération économique, militaire et technique et nos liens humanitaires et culturels », a-t-il ajouté.
Sa visite est la première depuis janvier 2019 et intervient alors que les deux pays célèbrent le 60e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. Lavrov a également déposé une gerbe au mémorial des combattants tués pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie vis-à-vis de la France, selon les médias officiels.
L’Algérie est l’un des principaux fournisseurs de gaz de l’Europe, fournissant 11 % de ses importations, contre 47 % pour la Russie. L’Italie, l’Espagne et d’autres pays membres de l’Union européenne se sont tournés vers l’Algérie alors qu’ils cherchaient à réduire leur dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz russes depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février.