Au moins 11 personnes massacrées par Boko Haram au Nigéria près des rives du lac Tchad

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Des soldats nigérians dans les rues de Baga, dans l'Etat de Borno / Ph : AFP / PIUS UTOMI EKPEI

Une attaque présumée des combattants de Boko Harame dans la localité de Geidam, dans l’État de Yobe, a fait au moins 11 morts, selon les informations de Daily Trust.

Selon les habitants de la localité de Geidam, les membres de la secte islamiste Boko Haram, se sont faufilés dans la ville mercredi soir sans tirer un seul coup de feu, après avoir garé leurs motos dans une communauté voisine.

Selon le rapport de Daily Trust, les insurgés sont entrés par la partie est de la ville et ont incendié l’école gouvernementale des sciences et techniques, Geidam, et tué un certain Hussaini Abdullahi, un agent d’enregistrement ad hoc d’Airtel. Une source proche de la famille de la victime, a indiqué que les insurgés avaient tranché la gorge de cette dernière, parce qu’elle était incapable de lier leurs cartes SIM avec des numéros d’identité nationaux (NIN).

La même source a indiqué que les insurgés avaient tiré sur son frère jumeau à la jambe alors qu’il tentait de s’échapper. Une autre source, sous anonymat, a déclaré à Daily Trust que les hommes armés visaient également « Kwari », un bordel populaire de Geidam, où ils ont massacré 10 personnes, hommes et femmes.

« Ils nous ont pris par surprise cette fois-ci ; ils sont entrés en silence sans tirer ni utiliser de véhicules. A leur entrée, ils ont demandé à certains des habitants de réciter des versets du Coran avant de les laisser partir ou de se faire tuer », a déclaré la source.

L’attaque est survenue un an après que les insurgés se sont emparés de Geidam pendant cinq jours, tuant de nombreuses personnes et forçant des milliers de personnes à fuir. Le vice-président du gouvernement local de Geidam, Musa Muhammed, a confirmé l’attaque. En outre, le responsable des relations publiques de la police de l’État de Yobe, ASP Dungus Abdulkarim, a confirmé l’attaque, mais a déclaré que neuf personnes, dont un policier à la retraite, avaient été tuées dans l’attaque.

Geidam partage des frontières avec les communautés le long des rives du lac Tchad et fait partie des gouvernements locaux qui ont subi plusieurs attaques de Boko Haram dans l’État au cours des dernières années. Certains habitants auraient fui la ville pour éviter d’être pris au piège, comme ce fut le cas l’année dernière lorsque les insurgés ont passé des jours dans la communauté.