Niger – Niamey : les syndicats des commerçants décrètent un nouveau mot d’ordre de grève

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Circulation routière à Niamey

Trois organisations syndicales des commerçants ont décrété un mot d’ordre de grève pour une action dite « marché mort » prévue le jeudi 31 mars 2022 dans la région de Niamey. L’objectif est de protester certaines réformes de la Direction Générale des Impôts (DGI) et, ainsi, lutter contre la cherté de la vie au Niger.  

Le Syndicat des commerçants importateurs et exportateurs et grossistes du Niger (SCIEDN), le Syndicat national des agents de transit (SYNAT) et l’Association des délégués des commerçants des marchés du Niger (ADCMN), tous signataires du mot d’ordre, entendent protester contre « l’imposition de la facture certifiée, le rehaussement des taxes professionnelles et de la patente synthétiques ainsi que le problème de passavant » à travers une action dite « marché mort ». Ladite action consiste en la fermeture des marchés, le 31 mars prochain, en vue de faire entendre leurs revendications.

Les nouvelles réformes de la DGI, faut-il le dire, sont considérées comme la principale source de la cherté de la vie au Niger. Selon plusieurs commerçants, ces réformes ont entrainé la hausse exponentielle du prix des produits de première nécessité. Ce que ne cessent de décrier les commerçants, mais aussi les consommateurs finaux sur qui cela pèse fortement.

Les mesures d’allègements fiscales ne suffisent pas…

Les mêmes revendications ont déjà fait l’objet d’un mot d’ordre de fermeture des marchés, le 02 mars dernier, dans la commune urbaine de Niamey. Un mot d’ordre qui a été largement respecté dans la capitale, avait suscité une rencontre entre les autorités, les opérateurs économiques et les syndicats des consommateurs. Au cours de cette rencontre, présidée par le chef du gouvernement, outre les motifs de la grève, les opérateurs économiques avaient fait parvenir plusieurs autres doléances aux différents ministères concernés qui étaient présents.

Après examen de ces doléances, une autre rencontre du genre a été initiée le 19 mars, toujours sous la présidence du premier ministre, en vue de la prise en compte des préoccupations des opérateurs économiques et des syndicats des consommateurs. Ainsi, la prise de plusieurs mesures d’allégement de taxes douanières et fiscales ainsi que de désarmement tarifaire des produits de grande consommation a été annoncée en réponse aux préoccupations des opérateurs économiques.

A travers ces mesures, le gouvernement estime avoir fait assez. Ce qui, cependant, ne semble pas suffire pour les commerçants et les consommateurs finaux qui continuent à peine de supporter la cherté de la vie qui ne cesse de s’accroitre davantage. Cette nouvelle grève qui s’annonce aboutira-t-elle à la satisfaction des revendications des commerçants et à l’allégement de la souffrance des consommateurs ? Les prochains jours nous le diront sans doute.