Alors que plusieurs ressortissants mauritaniens ont été tués sur le sol malien et que la Mauritanie a exprimé sa colère, les autorités de Bamako ont annoncé une enquête pour déterminer ce qui s’est réellement passé avec les civils mauritaniens tués au Mali.
La Mauritanie a convoqué mardi l’ambassadeur du Mali « pour protester contre les récents actes criminels perpétrés par les forces régulières maliennes contre nos citoyens sans défense et innocents sur le territoire malien », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette déclaration fait suite à des informations selon lesquelles, plusieurs mauritaniens auraient été tués par les forces maliennes.
Le gouvernement malien a immédiatement réagi dans un communiqué publié mercredi soir, indiquant qu’il compatissait avec les familles des victimes de cet acte et que même si rien ne lie les meurtres aux soldats maliens, une enquête allait être ouverte pour situer les responsabilités. Bamako a également indiqué qu’elle enverrait une délégation de haut niveau à Nouakchott, la capitale mauritanienne, dans les prochains jours.
« Le gouvernement du Mali souligne qu’à ce stade, il n’y a aucune preuve permettant d’impliquer les forces armées maliennes », a déclaré le gouvernement. Il a souligné que ces actes pourraient être un moyen de saboter les relations entre le Mali et la Mauritanie alors que ce dernier vient en aide au Mali à travers l’acheminement de produits vers le pays après les sanctions de la CEDEAO.
Le Mali est particulièrement dépendant du bon vouloir de la Mauritanie car ses frontières avec la plupart de ses autres voisins sont fermées à la suite des sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier. La Mauritanie n’est pas membre du bloc.