Le journaliste algérien Merzoug Touati a été condamné par la justice algérienne à un an de prison pour ce qui est désigné comme diffusion de fausses informations. Dans une déclaration, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a appelé à sa libération immédiate après avoir dénoncé le verdict.
Merzoug Touati a été arrêté le 28 décembre dernier alors qu’il s’est rendu à un poste de police dans la ville nord de Ghardaïa pour répondre à une citation à comparaître. Selon la CPJ, il n’est plus ressorti de ce commissariat libre. Il a été pris pour avoir fait des commentaires sur les réseaux sociaux au sujet du militant emprisonné Mohamed Baba Nadjar. Il a été présenté devant le tribunal de Ghardaïa qui l’a reconnu coupable de de fausses nouvelles et d’insulte à la police, et l’a condamné à un an de prison et à une amende de 100 000 dinars algériens (718 $ US).
Une décision de justice que condamne la CPJ qui exprime toute sa colère tout en réclamant une libération immédiate du rédacteur en chef du site indépendant de nouvelles Al-Hogra. Les autorités algériennes doivent libérer immédiatement et sans condition le journaliste Merzoug Touati et abandonner toutes les charges retenues contre lui, a indiqué mardi la CPJ.
« Il est honteux que les autorités algériennes aient arrêté à plusieurs reprises le journaliste Merzoug Touati et l’aient harcelé pour sa couverture de sujets sensibles », a déclaré le coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du CPJ, Sherif Mansour. « Les autorités doivent libérer immédiatement et sans condition Touati, abandonner toutes les charges retenues contre lui et veiller à ce que les journalistes en Algérie puissent travailler sans craindre d’être emprisonnés », a-t-il ajouté.