Au Burkina Faso, 41 personnes ont été tuées le 23 décembre 2021, dans une embuscade tendue par des groupes armés terroristes, selon un communiqué du porte-parole du gouvernement, publié dans la soirée du samedi 25 décembre 2021. Un deuil national de 48 heures est décrété à compter de ce dimanche 26 décembre.
Dans la soirée du jeudi 23 décembre 2021, une colonne de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et de civils sont tombés dans une embuscade tendue par des hommes armés sur l’axe Ouahigouya-Titao, dans la zone de You (Province du Loroum) dans la région du Nord. Selon le porte-parole du gouvernement, « la mission de ratissage sur la zone d’embuscade a établi un bilan de 41 corps, dont celui de Soumaila GANAME, dit Ladji Yoro (un VDP très connu pour son engagement à défendre le pays – NDLR) ». « L’identification des victimes est toujours en cours par la gendarmerie nationale avant leur inhumation » prévue ce dimanche 26 décembre, a annoncé le gouvernement qui « condamne avec fermeté cette barbarie ».
En hommage aux victimes de cette tragédie, le président burkinabè a décrété un deuil national de 48 heures allant du dimanche 26 au lundi 27 décembre 2021. En souhaitant un prompt rétablissement aux blessés et en présentant ses condoléances aux familles éplorées, le gouvernement invite le peuple « à l’union sacrée autour des FDS et des VDP ».
Deux attaques et 44 morts en l’espace de 24 heures
Dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 décembre, une autre attaque terroriste a été perpétrée dans le village de Koflandé (Province de la Comoé) dans l’ouest du pays. Selon le quotidien de l’Etat burkinabé « Sidwaya », cité par le site de l’agence turque de presse, « Anadolu Agency », l’attaque a fait « trois morts, dont un conseiller municipal » et la quasi-totalité des boutiques de rue bordant la route principale qui mène à Mangodara (une commune de la Province de la Comoé) a été incendiée. Ainsi, les deux attaques perpétrées en l’espace de 24 heures ont fait au moins 44 morts.
Au Burkina, les actions meurtrières des groupes terroristes se perpétuent quasi-quotidiennement, tant dans le nord que dans l’ouest, ces derniers temps. Depuis 2015, la situation sécuritaire ne fait que se dégrader dans le pays, plus particulièrement dans la zone dite des « trois frontières », entre le Niger et le Mali qui sont également touchés par le phénomène ayant fait plusieurs milliers de victimes et contraint d’autres à fuir leurs contrées.