Le président tunisien Kais Saied a fait une déclaration lundi et a prolongé la suspension du parlement du pays et annoncé qu’il convoquerait un référendum constitutionnel en juillet prochain. Ce sera un an après qu’il s’est emparé de tous les pouvoirs à la suite de la suspension du parlement, des mesures que ses opposants ont qualifiées de « coup d’État ». Kais Saied a également annoncé l’organisation des élections législatives fin 2022.
L’annonce, a-t-il dit, était une réponse à la demande de nombreux Tunisiens pour un changement politique. « A ceux qui appellent à un retour (à l’ancien système): nous ne reviendrons jamais à ce qui était avant », a déclaré Saied avec fermeté à la télévision d’Etat lundi soir. Le président qui a limogé également le gouvernement lors de ses différentes prises de décisions il y a environ cinq mois, a indiqué qu’une consultation populaire à l’échelle nationale sera organisée et se tiendra à la fois en ligne et hors ligne de janvier à mars 2022.
La consultation sera ensuite examinée par un comité et constituera la base d’un référendum national sur la réforme politique qui aura lieu le 25 juillet 2022, rapporte The New Arab. Le référendum se tiendra dans toute la Tunisie et reflétera « la volonté du peuple », a déclaré Saied. Le président a également indiqué que des élections législatives suivraient le référendum et auraient lieu vers la fin de l’année 2022 ; une annonce qui signifie que le parlement reste suspendu jusque-là.
Saied a annoncé ses mesures exceptionnelles à la suite de manifestations antigouvernementales et se sont avérées très populaires auprès d’un public tunisien fatigué par le déclin économique et des années d’impasse politique qui n’ont pas réussi à répondre à certaines des exigences clés de la révolution de 2011.
