Terrorisme: le Mali entamera des négociations avec les groupes djihadistes maliens

0
1513
Des combattants de groupes terroristes opérant dans le sahel / Ph : CanalMali

Le gouvernement malien a déclaré mardi qu’il avait demandé au principal organe islamique du pays d’ouvrir des pourparlers de paix avec

Le Mali va négocier avec les djihadistes selon une déclaration du gouvernement du pays. Les autorités ont demandé au Conseil islamique du pays d’ouvrir des pourparlers de paix. Le ministre des Affaires religieuses a demandé au Haut Conseil islamique (HCI) d’ouvrir des négociations avec les dirigeants de la Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM), liée à al-Qaïda, a déclaré à Reuters le porte-parole du ministère, Khalil Camara.

« Le ministre a rencontré le Haut Conseil islamique la semaine dernière pour l’informer de la volonté du gouvernement de négocier avec tous les groupes radicaux maliens, (y compris) Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa », a déclaré Camara. Une décision prise alors que la sécurité se détériore dans le pays et que les groupes islamistes s’étendent au-delà de leurs bastions traditionnels.

Une telle approche est vigoureusement combattue par le principal allié militaire du Mali, la France, dont le président, Emmanuel Macron, a déclaré en juin que les troupes françaises ne mèneraient pas d’opérations conjointes avec des pays qui négocient avec des militants islamistes. Ag Ghali est le chef de JNIM et Amadou Koufa dirige la filiale la plus active de JNIM dans le centre du Mali. Tous deux sont fréquemment la cible des bombardements français.

Mohamed Kimbiri, un haut responsable du HCI, a confirmé que l’organe avait été chargé de négocier avec les dirigeants maliens du JNIM mais avait reçu l’ordre de ne pas négocier avec des islamistes étrangers. Un autre responsable du HCI a déclaré qu’aucune discussion n’avait encore eu lieu.

Le HCI a négocié des pourparlers dans la région du cercle de Niono au centre du Mali – discrètement soutenu par les autorités nationales – qui ont conduit à un accord de paix en mars entre les militants du JNIM et les chasseurs traditionnels qui s’y opposent. Mais l’accord a été rompu en juillet et la violence dans la région a depuis augmenté.