Alors que le président français Emmanuel Macron a tenu des propos non diplomatiques à l’endroit du Mali et de ses dirigeants, Bamako a convoqué l’ambassadeur de France dans le pays pour lui signifier son indignation.
Les tensions entre la France et le Mali sont vives depuis qu’il est apparu que l’État du Sahel était en pourparlers avec des mercenaires russes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ces frustrations se sont manifestées à l’Assemblée générale de l’ONU le mois dernier, lorsque Choguel Kokalla Maiga, Premier ministre malien, a accusé la France d’une « sorte d’abandon en pleine fuite » sur sa décision de réduire son déploiement militaire dans le Sahel semi-aride. Région.
Macron a déclaré plus tard aux médias français que les commentaires de Maiga étaient « inacceptables » et ont suggéré que le gouvernement du Mali n’en était « même pas vraiment un » – à cause du coup d’État au Mali dirigé par le colonel Assimi Goita en mai. Le Français a poursuivi mardi avec sa diatribe contre le Mali et a indiqué que « ce n’est pas le rôle de l’armée française de remplacer le ‘non-travail’, si je peux le décrire, de l’Etat malien ».
Une dernière sortie qui n’a pas plu au Mali où le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, a convoqué l’ambassadeur français dans le pays pour l’informer de « l’indignation et la désapprobation » du gouvernement malien face aux propos de Macron. « Le ministre a appelé les autorités françaises à faire preuve de retenue, en évitant les jugements de valeur », indique le communiqué, ajoutant que le Mali souhaitait une « approche constructive basée sur le respect mutuel ».
La France est intervenue au Mali en 2013 après que des rebelles armés ont pris le contrôle du nord l’année précédente. Depuis lors, Paris a déployé des milliers de soldats dans la région du Sahel pour lutter contre le soulèvement armé. Malgré sa présence militaire, la violence s’est propagée au centre du Mali et au Burkina Faso et au Niger voisins.
