1). Que sont les «Pandora Papers» ?
Il s’agit d’une fuite de quelque 11,9 millions de documents confidentiels, issus de 14 cabinets fiduciaires actifs dans des paradis fiscaux comme Panama, Dubaï ou les îles Vierges britanniques. Les documents sont notamment des e-mails, des listes de clients ou des factures. La plupart concernent la création de sociétés écrans pour des clients de cabinets internationaux comme Trident Trust, Asiaciti ou Alcogal. Le volume de données est de près de 3000 gigabytes et les documents les plus récents datent de 2020.
2). Qu’est-ce que cette fuite de données apporte de nouveau ?
Après la fuite de données des «Panama Papers» en 2016, les politiciens du monde entier avaient promis de faire le ménage dans le secteur des sociétés offshore. Les «Pandora Papers» montrent que cela ne s’est pas produit. Plus massive que les précédentes, cette nouvelle fuite dévoile les sociétés écrans de plus de 300 politiciens et hauts fonctionnaires de quelque 90 pays, dont quelque 35 chefs d’État présents ou passés. Parmi eux, le premier ministre tchèque Andrej Babis, le président ukrainien Volodymyr Zelensky ou l’ancienne maîtresse présumée de Vladimir Poutine. Beaucoup des sociétés offshore concernées par la fuite étaient actives après 2016.
3). D’où viennent les données?
Une source anonyme a remis ces données au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), basé à Washington. Le Consortium les a ensuite partagées avec des partenaires dans le monde entier, dont en Suisse Tamedia, éditeur de la «Tribune de Genève», de «24 Heures» et du «Matin Dimanche», et en France avec le journal Le Monde. Plus de 600 journalistes dans 117 pays et territoires ont travaillé sur ces données. (Tribune de Genève).