Le tribunal correctionnel de Paris condamne l’ex-président à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne de 2012.
Nicolas Sarkozy est reconnu coupable dans l’affaire de fausses factures avec l’agence Bygmalion lors de sa campagne présidentielle de 2012. Un dénouement d’une histoire qui a commencé en février 2014. Soit deux (02) ans après son élection à l’Elysée.
Il est reproché à l’ancien chef d’Etat français et à son équipe de campagne d’avoir manipulé ou dissimulé des chiffres. Une fraude évaluée à plus de 20 millions d’euros alors que le plafond légal des dépenses de l’élection présidentielle est de 22,5 millions d’euros. Les faits que l’ex-candidat de l’UMP a toujours nié jusqu’à sa condamnation ce jeudi 30 septembre.
« Une fable ! », s’est écrié Nicolas Sarkozy à la barre. « Elle est où la campagne qui s’emballe ? Elle est où la campagne en or massif ? », a-t-il poursuivi. « Il y a eu des fausses factures et des conventions fictives, c’est avéré. Mais l’argent n’a pas été dans ma campagne, sinon ça se serait vu », a insisté l’ancien maire de Neuilly.
Toutefois, l’ancien président n’est pas le seul condamné. 13 prévenus dont des ex-cadres de Bygmalion et Jérôme Lavrilleux, ancien directeur adjoint de de campagne de Nicolas Sarkozy ont également écopé des peines de deux (02) ans à trois (03) ans et demi de prison.
Thierry Herzog a fait savoir que son client va faire appel de la décision. « Le président Sarkozy, avec qui je viens de m’entretenir au téléphone, m’a demandé de faire appel, ce que je vais faire immédiatement », a-t-il déclaré à la sortie de la salle d’audience.
C’est la deuxième fois que Nicolas Sarkozy est condamné. 1er mars dernier l’ex-président a écopé de trois (03) ans de prison (dont un an ferme) pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite « des écoutes » et devient le deuxième ancien président de la République condamné sous la Ve République.