Le Premier ministre malien souligné vendredi, que le Mali a aussi le droit de faire ses propres choix de partenariat stratégique et de coopération. Il a fait référence à ce qui trouble la tranquillité de la France ces derniers jours, l’affaire d’un éventuel accord entre le Mali et Wagner.
« Vous savez après le changement du 18 août 2020 sinon bien avant, il y a des partenaires qui ont décidé de quitter pour se replier sur d’autres pays. Il y a des zones qui sont abandonnées et qu’il faut occuper aujourd’hui pour ne pas laisser la place au vide », a expliqué Choguel Maiga.
« S’ils décident de quitter demain qu’est-ce qu’on fait ? On est obligé de nous interroger. Est-ce qu’il ne faut pas se préparer à avoir un plan B ? D’autant plus qu’on a vu des pays lâchés et livrés à leur sort », a-t-il souligné dans une référence assez claire à l’Afghanistan.
« Le président de la Transition a dit simplement à la CEDEAO qu’on ne peut plus accepter d’être interdits d’accéder à certaines zones au prétexte que ce sont des zones d’entraînement d’autres forces partenaires », a précisé Choguel Maiga. « On ne peut pas nous interdire d’acheter du matériel avec un pays avec lequel on a un accord parce qu’un autre ne veut pas. On ne peut pas nous empêcher d’envoyer des gens pour être formés dans un pays donné parce qu’un autre pays ne veut pas».
« Au regard de toutes ces situations, nous estimons qu’il faut qu’on ait la possibilité de regarder vers d’autres horizons, qu’on élargisse les possibilités de coopération pour maîtriser notre défense nationale. Ce n’est pas plus compliqué que ça naturellement tout ce qui est changement est difficile à accepter, mais il n’y a rien d’autre derrière », a déclaré le chef du gouvernement malien.