C’est probablement l’une des conséquences directes de la crise diplomatique entre les deux voisins. Les autorités algériennes ont décidé de couper les vannes du gazoduc qui dessert l’Espagne via le Maroc.
Selon Franceinfo, « Alger a décidé unilatéralement de ne pas renouveler le contrat (Ndrl avant la fin d’octobre 2021) de transit du gazoduc Maghreb-Europe (GME) ». Ce gazoduc dessert l’Espagne en passant par le Maroc. Le royaume chérifien perçoit en retour 7% des volumes.
Chaque année, ce sont 10 milliards de m³ de gaz qui transitent par le gazoduc long de 1.400 kilomètres. Ils traversent le Maroc sur 540 kilomètres et passent par le détroit de Gibraltar pour atteindre l’Espagne à Cadix. Alger a donc pris la décision d’emprunter un autre gazoduc. Celui de Medgaz mis en service depuis 2011. Il passe sous la Méditerranée et arrive à Almeria (Espagne).
La capacité de ce gazoduc étant limitée (une capacité annuelle de 8 milliards de m³ de gaz), Alger devra compenser cet écart afin d’honorer les commandes de ses clients. Déjà fin août dernier, Mohamed Arkab, le ministre algérien de l’Energie et des mines a laissé entendre « l’engagement total de l’Algérie de couvrir l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel à travers le Medgaz ». Le gazoduc ne génère aucune taxe de transit contrairement au GME.
Toutefois, la décision ne devrait pas faire craindre Rabat pour longtemps. Elle intervient dans un moment où le Maroc s’attend à commencer la prospection de son gisement Anchois. Situé au large de Larache, nord Rabat et Tanger, il est estimé à un milliard de m³.
La tension est montée d’un cran fin août dernier entre les deux pays sur l’épineux dossier du Sahara occidental provoquant une crise diplomatique.
Fermer le gazoduc au Maroc judéo-arabe est une bonne initiative (min lahaytou bakharlou)
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