Le vice-ministre SYRIEN des Affaires étrangères Bashar Jaafari a affirmé que le fils du président turc Recep Tayyip Erdogan était impliqué dans le vol du pétrole du pays et la collusion avec Isis, jeudi.
M. Jaafari a également déclaré que l’État turc et les services de renseignement avaient envoyé des armes à des groupes djihadistes dont al-Nosra via la société de sécurité privée louche Sadate, dont le fondateur Adnan Tanriverdi est un conseiller de M. Erdogan. Le responsable syrien confirmait les allégations du chef de la mafia turque Sedat Peker, dont les vidéos hebdomadaires sur YouTube ont saisi la nation alors qu’il révélait de sombres secrets sur les principaux politiciens du pays.
Le gangster en exil a déclaré dans un article publié le 30 mai que des milliards de dollars de commerce illicite de pétrole étaient organisés par le directeur des affaires administratives présidentielles de la Turquie, Metin Kiratli, et que Sadate avait fourni des armes à des « groupes terroristes ». Dans une interview accordée jeudi à l’organisation de presse allemande Deutsche Welle, M. Jaafri a déclaré que le gouvernement syrien avait envoyé 108 lettres au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et à d’autres organismes concernant « des milliers de terroristes venant de Turquie ».
« Je voudrais exprimer que je confirme, affirme et vérifie que ce que M. Sedat Peker a dit est tout à fait vrai », a-t-il déclaré. « Ce que M. Sedat Peker a dit sur l’implication du régime d’Erdogan – y compris les membres de sa famille – dans le vol de notre pétrole, de notre gaz naturel, de nos mines et de nos céréales », a ajouté M. Jaafari. « Parce que nous avons été témoins en 2015 et 2016 que le fils d’Erdogan a géré le vol de notre pétrole et de notre gaz naturel par Isis. »
Le responsable syrien a également affirmé que l’agent de renseignement turc Heysem al-Kassar, décédé dans un accident de la route suspect en février, avait introduit en contrebande deux litres de gaz sarin en Syrie sous couvert d’aide humanitaire. L’agent chimique a été remis à al-Nosra, qui a utilisé l’agent chimique pour mener une attaque tuant des soldats et des civils syriens à Alep.
