L’envoyé de l’ONU en République centrafricaine, Mankeur Ndiaye, a accusé mercredi les forces de sécurité du pays et leurs alliés russes de multiples violations des droits humains.
Les relations étroites de la République centrafricaine avec Moscou remontent à 2018, lorsque la Russie a envoyé des « instructeurs » pour aider à former ses forces armées assiégées et a fourni des armes légères, obtenant une exemption d’un embargo sur les armes de l’ONU. Le pays est chroniquement instable depuis son indépendance de la France en 1960.
Ndiaye a déclaré au Conseil de sécurité de l’ONU que les violations des droits humains et les violations du droit international humanitaire sont « imputables aux forces armées centrafricaines, aux forces bilatérales et à d’autres personnels de sécurité », faisant référence aux centaines de paramilitaires russes déployés dans le pays.
Les Russes assurent également la protection personnelle du président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera, et son puissant conseiller à la sécurité nationale, Valery Zakharov, est un Russe. La Centrafrique avait dénoncé un complot contre ses relations avec Moscous et assuré qu’une campagne de désinformation était en train d’être menée contre ce partenariat stratégique.