Les cinq personnes membres de l’église catholique enlevées dans le centre du Mali par des hommes armés ont été libérés, a annoncé mercredi un haut responsable de l’Eglise.
Le groupe a disparu lundi alors qu’il se rendait du quartier majoritairement catholique de Segue, dans le centre du Mali, aux funérailles d’un autre abbé dans la ville de San. Parmi les personnes prises figuraient l’abbé Léon Douyon, le chef et adjoint au maire du village de Segue et deux autres résidents locaux.
Ils ont été relâchés après que l’un des ravisseurs a pris contact avec un jeune de Ségué, a déclaré Cléophas Tienou, un haut responsable de l’Église de la ville de Mopti. « Ils se portent bien mais les assaillants ont gardé leur voiture », a-t-il ajouté.
Les enlèvements sont courants au Mali, qui a du mal à réprimer une insurrection djihadiste brutale qui a émergé pour la première fois en 2012 et s’est depuis propagée au Burkina Faso et au Niger. Le centre du Mali est un foyer particulier de violences djihadistes, interethniques ou à motivation financière qui affligent l’ensemble de la région du Sahel.
Mais il est rare que des catholiques – une minorité d’environ quatre pour cent dans la nation à majorité musulmane de 19 millions d’habitants – soient kidnappés. On ne sait toujours pas qui a emmené les gens lundi et pourquoi, bien que la région soit connue pour les enlèvements djihadistes.