Le vote de la motion de censure déposée le 24 juin dernier par 35 députés de l’opposition politique a donné le résultat suivant : 38 députés sur 170 inscrits sont favorables pour le renvoi de l’équipe dirigée par le Premier ministre Brigi Rafini, contre 132 qui renouvellent leur confiance au gouvernement.
Un résultat qui en dit long sur la cohésion au sein de la majorité parlementaire. Cette dernière n’est plus soudée. Elle ne regarde plus dans la même direction, contrairement à ce que les tenants du pouvoir et leurs supporters tentent de faire croire aux nigériens.
Le malaise persistant au sein de cette majorité apparait ainsi au grand jour. Preuve que certains députés de la majorité, à l’exemple de ces trois autres qui ont voté favorablement, aux côtés de ceux de l’opposition, contre leur propre gouvernement, n’approuvent pas la gouvernance actuelle du régime.
Loin de jouer au maitre-chanteur, comme l’ont fait beaucoup de leurs collègues au cours des débats, ils ont choisi eux, de se démarquer et d’extérioriser en toute indépendance, leur point de vue par rapport à la manière dont le pays est géré.
En votant favorablement la motion de censure, ces députés approuvent et acceptent que tout ce que l’opposition reproche à leur gouvernement. Bien que n’ayant pas pu à démettre le gouvernement, l’opposition a réussi à prouver au régime que sa majorité parlementaire n’est plus soudée, qu’elle est fissurée. Une alerte pour le régime.