Les forces armées nigériennes et leurs alliés français de Barkahne et américains ont conduit du 8 au 18 juin 2019 une importante opération militaire conjointe dénommée ACCONIT « dans la région frontalière Nord Tongo-Tongo où, sévit une bande terroriste de l’Etat islamique au Grand Sahara », souligne un communiqué de presse du ministère de la défense nationale.
Cette opération fait suite à l’attaque sanglante du 14 mai 2019 à Balley Béri, à la suite de laquelle les forces gouvernementales ont perdu une trentaine d’hommes.
Victoire des alliés…
Dans cette opération conjointe aucune perte en vies humaines, ni en biens matériels, n’a été déplorée côté ami, précise le communiqué du ministère de la défense.
Côté ennemi le bilan est lourd : 18 terroristes neutralisés, 5 terroristes, dont 3 nigériens faits prisonniers et d’importants matériels, emportés suite à l’embuscade du 14 mai 2019 à Balley-Béri, ont été récupérés.
Vers l’interminable guerre
Ce communiqué du ministère de la défense nationale intervient au lendemain d’une attaque au poste de police à l’entrée de Niamey. Deux (2) policiers ont été tués et deux autres blessés graves toujours dans les rangs de la police ont été évacués sur Niamey.
Les assaillants, dont on est sans nouvelle depuis cette attaque, seraient venus de la zone nord de la région de Tillabéri. Ils ont ouvert le feu sur les policiers trouvés sur place, avant de retourner vers une autre direction.
L’ouest de la région de Tillabéri, frontalière avec le Mali et le Burkina Faso, connait depuis quelques mois une recrudescence des assauts de divers groupes armés.
Ils visent essentiellement les positions des forces de défense et de sécurité, épargnant de plus en plus les intérêts des civils.
Une source militaire a confié à « l’Evènement Niger » les difficultés de contrôle de cette zone à cause de la porosité de la frontière avec le septentrion malien, qui n’est plus sous le contrôle de l’Etat.
Refus de collaborer des populations civiles par peur de représailles
Un autre problème à déplorer, reste le refus des populations de coopérer avec les forces gouvernementales par craintes de représailles.
Un chef local a confié à l’evenementniger.com que les terroristes surveillent de près les populations civiles. Ces derniers ont les moyens de sévir contre celles-ci pour la moindre connivence avec les forces étatiques, ajoute-il
L’assassinat du chef de groupement peulh d’Inates serait un cas de représailles, fait remarquer une autre source, sans en dire plus sur l’identité du groupe armé qui lui a ôté la vie.