Apparemment, les Russes ne sont pas seuls sur le créneau du piratage informatique. WhatsApp, le réseau social mondial appartenant à Facebook, accuse la firme israélienne NSO d’avoir apporté son expertise à des services de renseignements pour le piratage de 1400 utilisateurs de sa messagerie à travers le monde.
Ainsi, des campagnes de piratage et de désinformation organisées dans 20 pays auraient touché des opposants politiques, des diplomates, des responsables gouvernementaux ainsi que des journalistes, rapporte l’agence Reuters. Les documents de «preuve» ont été transmis à un tribunal de San Francisco
Si les pays concernés par ce piratage présumé ne sont pas cités dans leur ensemble, les documents parvenus à la justice américaine croient savoir néanmoins que le Mexique, les Emirats arabes unis et Bahreïn figurent parmi les victimes de NSO.
A propos des modalités des attaques informatiques contre ses utilisateurs, WhatsApp révèle que NSO a utilisé le système de visiophonie du réseau social pour introduire un programme dit malveillant («malware») dans les téléphones mobiles des utilisateurs ciblés.
Spécialisée dans les systèmes de surveillance, NSO a vite répliqué en rejetant les accusations portées contre elle. «L’unique objectif de NSO est de fournir une technologie ajux agences du renseignement et aux forces de l’ordre autorisées pour les aider à combattre le terrorisme et les crimes graves», souligne la firme israélienne dans un communiqué rendu public.
Réclamant des indemnités dont le montant n’a pas été précisé, WhatsApp demande à la justice américaine que NSO soit interdit d’accès à ses services ainsi qu’à ceux de Facebook, sa maison mère.
Ce n’est pas la première fois que NSO est accusée de piraterie. Dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Kashoggi survenu au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul en octobre 2018, la firme israélienne avait été suspectée d’avoir facilité l’opération.