Le journaliste tunisien Zied Heni, qui avait été arrêté par la police pour avoir prétendument insulté le président après avoir émis des critiques contre une loi qui criminalise l’insulte au chef de l’Etat, a été libéré jeudi.
Zied Heni, 59 ans, a été maintenu en garde à vue après avoir été interrogé mardi soir sur des allégations de « délits par voie de télécommunications », avait indiqué à l’époque son avocat. L’interrogatoire a eu lieu après qu’Heni s’était moqué d’un article du code pénal relatif à la critique du chef de l’Etat, l’actuel président Kais Saied, lors d’une émission matinale sur la station de radio IFM.
Plusieurs organisations de défense des droits des journalistes ont immédiatement réagi pour apporter leur soutien au journaliste et appeler à sa libération. Il a donc été libéré et mis sous enquête selon ses déclarations.
A sa sortie du tribunal jeudi matin, il a indiqué que le procureur adjoint avait décidé de le laisser partir, mais que les enquêtes à son encontre se poursuivraient.