Terrorisme au Sahel : Macky Sall met en cause la Chine et la Russie et appelle à une réforme de l’ONU

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Macky Sall, président de la République du Sénégal

A l’ouverture de la 6e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, le président Macky Sall a indirectement accusé la Chine et la Russie d’être en partie responsables de la situation qui perdure dans l’espace saharo-sahélien. Pour le chef de l’Etat sénégalais, en refusant un « mandat robuste » ou un « mandat unique » à l’Organisation des Nations-Unies, Pékin et Moscou ne favorisent pas un traitement efficace et rapide de la question terroriste devenue un problème de « sécurité collective ».

Pour le mandat robuste ou unique, Macky Sall a mis en exergue la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Affirmant les « bonnes dispositions » dont la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni font montre, il a  appelé la Russie et la Chine à rejoindre cette dynamique. Dans la foulée, il a appelé à une réforme de l’ONU et de son fonctionnement, notamment dans les missions de maintien de paix. « Autrement, c’est une mission à payer des indemnités, c’est réconfortant, mais on perd de l’argent et la situation s’aggrave sur le terrain.»

En présence du chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et du premier ministre français Edouard Philippe, invités d’honneur du Forum, Macky Sall a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de prendre des engagements pour la survie du Mali et du Sahel face aux attaques terroristes. En sus, il a plaidé pour une fourniture efficace de matériels et d’équipements militaires au Mali et aux autres pays sahéliens confrontés aux vagues terroristes.

« Pire, le terrorisme étend son spectre ravageur à d’autres pays, charriant au quotidien des morts, des blessés, des réfugiés et personnes déplacées. Les attaques sont devenues plus fréquentes, plus meurtrières et plus audacieuses, puisque les terroristes s’en prennent de plus en plus aux forces de défense et de sécurité, jusque dans les casernes », s’est-il alarmé.

Attaché « à l’unité et à l’intégrité nationale du Mali », le président sénégalais a martelé avec force que pour « le Sénégal, le Mali est un est indivisible », d’où l’impératif de restaurer l’autorité de l’Etat sur la totalité du territoire malien.