L’ONU a annoncé le lundi 1er juin, la mort d’au moins trois personnes dans un camp de réfugiés maliens, sis à Intikane dans la région de Tahoua (ouest du Niger).
Selon les détails donnés à l’AFP par un Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à Niamey, les assaillants (une cinquantaine) sont arrivés à motos et ont agi selon un « mode opératoire bien réfléchi« . « (dimanche, 31 juin), en fin de journée à 16 h 30 mn, heure locale (15 h 30 mn GMT), une cinquantaine de jihadistes à motos ont attaqué le site des réfugiés d’Intikane. Trois personnes ont été assassinées :« , a-t-il déclaré.
Parmi les trois morts, on retient deux Maliens (le président du Comité des réfugiés et le président du Comité de vigilance des réfugiés) et un Nigérien (le chef coutumier du groupement nomade de Tahoua). Les djihadistes, a en croire la presse ont enlevé un des gardiens du camp, pillé le magasin de vivres et saboté le système de ravitaillement en eau potable et les antennes téléphoniques. Condamnant, cette attaque , Alessandra Moreli, représentante du HCR au Niger a évoqué la destruction de leur « espace de vie« .
Près de 60 000 réfugiés maliens sont logés au Niger. Ces derniers avaient fui « le Nord du Mali tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en 2013 à l’initiative de la France.« , a rappelé l’ONU à l’AFP.
Le Burkina Faso, le Mali et Niger, présenteraient un bilan tragique de 4 000 morts, des suites de violences jihadistes, » souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires », indique France24.