Sommet du G5 Sahel à Nouakchott: Le temps des premières évaluations

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Aux prises avec des groupes djihadistes insaisissables, les cinq pays membres du G5 Sahel entendent mettre l’accent sur des projets de développement économique et social tout en accentuant la pression militaire sur les «ennemis de la démocratie». Ces deux axes seront sans doute au menu de la 7e session du conseil des ministres puis à l’agenda du 6e Sommet des chefs d’Etat prévu  à Nouakchott du 23 au 25 février.

Conçu comme un «mécanisme de coopération» entre les Etats fondateurs que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, le G5 Sahel devrait en fait «coordonner et mutualiser les actions de ses membres dans les domaines du développement et de la sécurité.» C’est pourquoi «l’année 2019 a vu la mise en œuvre de projets de développement dans les domaines de l’eau, de la santé et des chaînes de valeur agropastorales dans chaque pays.»

Ce volet économique et social revêt une importance capitale eu égard aux spécificités des zones sahéliennes, notamment frontalières, qui font très souvent l’objet d’attaques présumées djihadistes, d’où les mouvements massifs de populations. Ces nouveaux réfugiés sont devenus un véritable casse-tête pour les autorités du G5 Sahel qui doivent ainsi surveiller, sans en avoir les moyens, un gigantesque espace de 3 300 km d’Ouest en Est et de 1600 km du Nord au Sud.

Les 5000 soldats qui composent sa force militaire ne sont donc pas de trop dans cette mission. Il est prévu d’ailleurs que le conseil des ministres et le sommet des chefs d’Etat, les deux instances politiques, évaluent les progrès de l’opérationnalisation de la Force conjointe et adoptent une nouvelle stratégie de communication pour le G5 Sahel. E

Pour rappel, le G5 Sahel a été créé en décembre 2014. Son secrétariat permanent est à Nouakchott. La Mauritanie devrait succéder au Burkina Faso à la présidence de l’institution.