Dans son rapport général ce juin 2020, la Cours des comptes a sévèrement incriminé la gestion de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) sur la période 2014-2016. Il est reproché aux responsables de cette structure une gabegie financière de plusieurs millions de francs cfa.
Selon ce rapport, les responsables de l’ARCEP ont octroyé, pendant 3 ans, à tous ces agents une gratification et d’un 13ème mois de salaire évalué à 335,8 millions de francs cfa ceci en violation des lois en vigueur en République du Niger. Le même rapport révèle le recrutement sans appel à candidatures de 19 agents entre 2014 et 2016 ; ainsi que la sous traitance des tâches relevant du personnel telles que l’organisation et la gestion de secrétariat, l’assistance en passation de marchés publics, calcul du rappel sur salaire suite à la nouvelle grille etc.
A cela s’ajoute des paiements sans base légale des indemnités, frais de session et frais divers aux membres des commissions et comités ad ’hoc ; le non-remboursement d’un montant de 133,8 millions de francs cfa par le cabinet en charge du recouvrement des créances ; l’octroi de dons et appuis à diverses entités et personnes physiques pour des montants de 121 millions de francs cfa en 2014, 541 millions de francs cfa en 2015 et 445 millions de francs cfa en 2016.
La cour des comptes révèle également dans son rapport, le non versement au Trésor public des résultats excédentaires réalisés au titre des années 2014, 2015 et 2016, ainsi que le défaut de procédures d’audit interne et de contrôle de gestion, de gestion des immobilisations et de comptabilisation des opérations sans oublier la création d’un compte de réserves statutaires non prévu par la loi. La justice nigérienne va-t-elle se saisir du dossier pour rendre gorge aux responsables de l’ARCEP ? Toute la question est là.