Niger – Cas de viols à Téra : Les auteurs arrêtés

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Dans un communiqué publié ce 03 avril 2021, le ministère tchadien des Affaires étrangères a annoncé suivre avec une très grande attention « les faits de viol et d’abus sexuels » posés par certains soldats du 8ème bataillon du contingent tchadien basé à Téra (région de Tillaberi) au Niger.

« Les auteurs sont déjà arrêtés et subiront les sanctions qui s’imposent en la circonstance », a informé le communiqué qui précise qu’il s’agit d’un « cas isolé » qui ne doit pas être exploité pour ternir l’image du contingent dont sont membres les auteurs des faits en question, ou encore de l’armée tchadienne en général.

Depuis un certain temps, ces faits de violences sexuelles, posés par des soldats tchadiens à Téra, défraient les chroniques. Ce n’est qu’hier, 02 avril, que la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) les a confirmés, suite à des investigations menées par une mission qu’elle a dépêchée pour les circonstances.

A l’issue des entretiens et des premières analyses médico-légalesréalisés par la mission sur le terrain,  la CNDH a indiqué« qu’il y’a eu effectivement des viols sur une fille mineure de 11 ans en classe de CE2 et deux femmes mariées (dont une enceinte) âgées de 23 ans et 32 ans, toutes les deux, mères de plusieurs enfants ». Et ce, en présence de leurs époux qui étaient sous menace d’arme à feu. 

Notons par ailleurs qu’en dehors des cas de viols,la mission de la CNDH a relevé des cas d’agressions et confiscation des biens sur les paisibles citoyens par les éléments du contingent tchadien à Téra.

Des mesures sont prises par le G5 Sahel

Prenant connaissance des faits, la Force Conjointe du G5 sahel a annoncé, dans un communiqué publié ce 03 avril, avoir pris des mesures idoines. Selon le communiqué, il s’agit, entre autres, du retrait immédiat des mis en cause des effectifs de la Force ; du rapatriement dans leurs pays d’origine ; de l’initiation de sanctions disciplinaires ; de l’ouverture d’une enquête pénale de concert avec les systèmes de justice pénale en vigueur (y compris coopération pénale judiciaire entre le Niger et le Tchad).

« La force Conjointe rassure qu’elle applique une politique de tolérance zéro en matière d’actes contraires aux droits de l’Homme, y compris les violences sexuelles sur le genre », a conclu le communiqué.