Le Soudan compte sur le soutien de la Russie dans le règlement de son conflit civil et sollicite son aide humanitaire, économique et stratégique, a indiqué le vice-président du Conseil souverain de transition soudanais en visite à Moscou. Par ailleurs, toute contribution militaire n’est censée être abordée qu’après la fin des hostilités.
Khartoum cherche à s’assurer du soutien de Moscou dans le règlement du conflit qui secoue le pays depuis avril. Les autorités soudanaises demandent une contribution humanitaire et économique à la Russie sans discuter pour l’heure d’un soutien militaire, a annoncé le vice-président du Conseil souverain soudanais lors d’une conférence de presse à Moscou.
« Nous avons discuté des sujets politiques, de l’arrêt de la guerre, nous n’avons pas parlé de la livraison d’armes et avons reçu une promesse que nous aurons un soutien, une aide humanitaire », a indiqué le 30 juin Malik Agar en livrant les détails de son entretien avec Sergueï Lavrov.
Le Soudan considère la Russie comme un pays amical qu’il sollicite pour un soutien économique et stratégique. Les questions militaires ne pourront être discutées qu’après la fin du conflit en cours, a ajouté l’officiel soudanais. D’ailleurs, il a démenti toute présence des mercenaires du groupe paramilitaire de Wagner dans son pays.
Le chef de la diplomatie russe a fait savoir le 29 juin que Moscou suit avec préoccupation la situation au Soudan et est prête à contribuer au règlement du conflit.
Conflit civil au Soudan
La montée des tensions au Soudan avait débuté mi-avril. Des combats avaient eu lieu dans la capitale soudanaise et dans d’autres régions entre l’armée d’Abdel Fattah al-Bourhan et les paramilitaires de Mohamed Hamdane Daglo, son ancien bras droit.
Une trêve avait été conclue le 20 mai, pour permettre l’établissement de couloirs humanitaires ainsi que l’évacuation de civils et de diplomates étrangers. Des médiateurs internationaux avaient cependant déploré des violations de cessez-le-feu en divers endroits. Une nouvelle trêve de 24h avait été annoncée le 10 juin.
Plus de 3.000 personnes ont trouvé la mort lors des affrontements, alors qu’au moins 6.000 ont été blessés, selon le ministère soudanais de la Santé.
Avec Sputnik Afrique