Le président déchu du Gabon, Ali Bongo, et deux de ses fils ont entamé une grève de la faim pour protester contre les allégations selon lesquelles ils seraient soumis à « des actes de torture et de barbarie », affirment les avocats de la famille.
M. Bongo a été renversé lors d’un coup d’État militaire en août de l’année dernière, peu après avoir remporté une élection présidentielle contestée. Il est alors confiné dans sa maison de la capitale, Libreville, avec deux de ses fils, Jalil et Bilal. La junte au pouvoir a également placé son épouse Sylvia Bongo et son fils aîné Noureddin en prison, en attendant leur procès pour corruption.
Dans un communiqué, leurs avocats ont affirmé que Noureddin et Sylvia avaient été battus et étranglés pendant leur détention. Ils affirment également que Noureddin a été torturé, fouetté et « même électrocuté avec un pistolet Taser ». Les autorités gabonaises n’ont pas encore commenté ces allégations.
Le président déchu, âgé de 64 ans, dirigeait le pays riche en pétrole depuis 2009, date à laquelle il avait succédé à son père au pouvoir depuis plus de 40 ans. Les avocats de la famille affirment avoir également déposé une plainte auprès du tribunal judiciaire de Paris, une semaine avant la visite en France du chef de la junte gabonaise, le général Brice Oligui Nguema.(Avec BBC)