FESPACO – CINEF : le Niger s’illustre au plan international

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Distiction du Niger au FESPACO 2021

Du FESPACO au CINEF, le 7ème art honore le Niger de plusieurs distinctions. Le pays a été honoré à la 27ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) et au Festival de Cinéma au Féminin (CINEF) qui a lieu à Kinshasa. Quatre prix ont été remportés par deux de ses cinéastes au cours de ces festivals.  

Le film « Zinder » de la réalisatrice nigérienne, Aïcha Macky Kidy, a reçu trois distinctions à l’issue de sa compétition à la 27ème édition du FESPACO. En effet, Aïcha a remporté, grâce à « Zinder », le prix de la meilleure réalisatrice de l’espace CEDEAO ; le prix de la femme ambassadrice de la paix de l’Agence Française de Développement (AFD) et une mention spéciale du conseil de l’entente. Les deux premiers prix sont dotés chacun d’une enveloppe, respectivement de 10 millions et de 7 millions des francs cfa. Le film était en compétition officielle dans la catégorie documentaire longs métrages. La remise des prix spéciaux a eu lieu, vendredi 23 octobre, à Ouagadougou, où s’est déroulée, du 16 au 23 octobre, l’édition 2021 du FESPACO sous le thème « Cinémas d’Afrique et de la diaspora, nouveaux regards, nouveaux défis ».

Le film « Zinder », sorti en 2021, est le premier long métrage (82 min) de la cinéaste à travers lequel elle expose des réalités délicates (viols groupés, bagarres rangées, vols à main armée…) vues comme une sorte d’expression d’une jeunesse désœuvrée dans la ville dont il porte le nom (Zinder) qui est également sa ville natale. Le film montre aussi les capacités de résilience de cette jeunesse face aux défis de la pauvreté, du chômage, du manque d’éducation, etc. 

Un autre prix a été remporté par la cinéaste Amina Mamani Abdoulaye lors du CINEF à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Il s’agit du prix du meilleur film documentaire remporté par son film de 63mn intitulé « Sur les traces de Mamani Abdoulaye », sorti en 2019. Dans ce film, Amina retrace le parcours de son père, Abdoulaye Mamani, 23 ans après sa mort. Un homme qui a lutté toute sa vie pour la liberté des peuples et l’indépendance de son pays, le Niger. Il fut journaliste, militant et écrivain. Il est surtout reconnu en tant qu’homme des lettres. Son action politique est néanmoins peu connue. C’est ce que révèle sa fille au public sur un autre angle du film qui retrace son histoire générale.

Toutes ces distinctions sont un honneur pour le Niger en général qui doit davantage consacrer des efforts pour le 7ème art. Le pays doit, en effet, investir encore plus dans le domaine cinématographique qui rencontre beaucoup de lacunes au regard des moyens mis en place.