Plusieurs organisations internationales dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont demandé mardi la suspension de la vente de mammifères sauvages vivants sur les marchés alimentaires dans le monde entier. Une mesure de précaution en raison des importants risques de transmissions à l’homme de nouvelles maladies infectieuses.
« Entre autres mesures, les orientations appellent les pays à suspendre la vente de mammifères sauvages vivants capturés sur les marchés alimentaires en tant que mesure d’urgence », ont souligné l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), dans leurs orientations provisoires sur la réduction des risques pour la santé publique associés à la vente de mammifères sauvages vivants sur les marchés alimentaires traditionnels du monde entier.
Pour ces trois organismes, il s’agit précisément de suspendre ce commerce d’animaux sauvages vivants capturés d’espèces de mammifères à des fins d’alimentation ou de reproduction. L’OMS, le PNUE et l’OIE recommandent également de « fermer les sections des marchés alimentaires qui vendent des animaux sauvages vivants capturés d’espèces de mammifères, à titre de mesure d’urgence, à moins que des réglementations efficaces démontrables et une évaluation adéquate des risques soient en place ».
Amélioration des règles d’hygiène sur ces marchés traditionnels
Outre la suspension des ventes, les trois organisations internationales demandent une amélioration des règles d’hygiène et d’assainissement sur ces marchés traditionnels afin de réduire le risque de transmission des zoonoses. Elles demandent aussi de former les inspecteurs vétérinaires pour appliquer ces nouvelles règles.
D’une manière générale, il s’agit aussi de renforcer les systèmes de surveillance afin de détecter rapidement les nouveaux agents pathogènes afin d’inclure les animaux domestiques et sauvages. Les trois organisations exhortent les Etats à lancer des campagnes d’informations et de sensibilisation pour les marchands et les clients.
Plus largement, il s’agit de réaliser des évaluations des risques afin de fournir une base factuelle pour l’élaboration de réglementations. Des directives qui permettront de contrôler les risques de transmission de micro-organismes zoonotiques à partir d’animaux sauvages d’élevage et d’animaux sauvages capturés destinés à être mis sur le marché pour la consommation humaine.
Par ailleurs, les trois organisations rappellent que « les animaux, en particulier les animaux sauvages, sont la source de plus de 70 % de toutes les maladies infectieuses émergentes chez les humains, et nombre d’entre elles sont causées par de nouveaux virus ». « Les mammifères sauvages constituent un risque pour l’émergence de nouvelles maladies. Ils arrivent sur les marchés sans aucun moyen de vérifier s’ils sont porteurs de virus dangereux », ont-elles ajouté dans ce communiqué commun.
Risque de zoonoses
A ce sujet, l’OMS note qu’il existe un risque de transmission directe à l’homme par contact avec la salive, le sang, l’urine, le mucus, les matières fécales ou d’autres liquides organiques d’un animal infecté. Il y a également un risque supplémentaire de contracter l’infection par contact avec des zones où les animaux sont hébergés dans des marchés ou avec des objets ou des surfaces qui pourraient avoir été contaminés par ces virus.
Dans le monde entier, les marchés traditionnels jouent un rôle central en fournissant de la nourriture et des moyens de subsistance à de larges populations. « Interdire la vente de ces animaux peut protéger la santé des gens – tant ceux qui y travaillent que ceux qui y font leurs courses », ont conclu l’OMS, l’OIE et le PNUE.
La pandémie de coronavirus a fait au moins 2.936.916 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi mardi par l’OMS. Plus de 136,11 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie.
Et à la date du lundi 12 avril 2021, un total de 727.751.744 doses de vaccin ont été administrées dans le monde.
ONU Info