Un homme âgé de 23 ans, a été condamné à 36 mois de prison dont 18 mois ferme le 1er octobre dernier par le Tribunal d’Auch une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie. Jugé en comparution immédiate devant le tribunal, l’intéressé est poursuivi pour avoir menacé de mort et de viol par le biais de vidéos postées sur internet une jeune femme.
Comme on le constate en France, pays des droits de l’Homme, on ne badine pas avec les lois, les règles et les valeurs. C’est tout le contraire du Niger de Mahamadou Issoufou, ou l’on doit douter du système de justice, qu’il semble avoir mis sous coupe réglée au point ou les criminels à cravate peuvent se permettre le luxe de menacer impunément de mort des citoyens sans que la justice ne lève le petit doigt pour les protéger.
Pour preuve, le Directeur de publication de « L’Evénement Niger » a déposé, preuve à l’appui, depuis le 16 mars 2020, une plainte devant le procureur pour menaces de mort proférées par le marchand d’armes Aboubacar Massi dit « petit Boubé ». Aujourd’hui plus de six mois après ce dépôt de plainte aucune suite n’a été donnée à cette requête. Le marchand d’armes vaque normalement à ses occupations comme au temps du Far West.
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Pourtant les termes des dispositions des articles 233 et suivants du Code pénal nigérien sont clairs en matière de menaces de mort. Ils indiquent que « quiconque aura menacé par écrit anonyme ou signé, image, symbole ou emblème, d’assassinat, d’emprisonnement ou de tout autre attentat contre les personnes qui serait punissable d’une peine criminelle, sera, dans le cas où la menace aurait été faite avec ordre de déposer une somme d’argent dans un lieu déterminé, ou de remplir toute autre condition, puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 francs ».
Cette situation n’est pas la première sous la magistrature d’Issoufou. Elle reflète un certain « désordre » au sein de la justice nigérienne ou d’autres citoyens ont constaté l’inertie du procureur dès lors qu’il s’agit des puissants qui rodent autour du prince. Cette justice à géométrie variable, risquerait de créer un sentiment d’impunité et de partialité au sein des nigériens.
Au moment ou le Niger peine à lutter contre le terrorisme qui tire l’une de ses sources dans l’injustice, il est grand temps, au risque d’une radicalisation des couches populaires, que le futur régime issu des prochaines élections de décembre se penche sérieusement sur le fonctionnement de l’institution judiciaire que Issoufou et ses amis ont perverti durant leur 10 ans de règne.