A l’issue d’une rencontre virtuelle le 06 décembre 2021, les ministres sectoriels de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) recommandent la reconnaissance mutuelle des tests PCR Covid-19 et la réouverture des frontières terrestres entre Etats membres à compter du 1er janvier 2022. Le 60ᵉ sommet des chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO qui démarre le 13 décembre 2021 à Abuja au Nigéria se prononcera sur ces recommandations.
En juin 2021, la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO avait chargé le Président de la Commission de l’instance régionale de travailler avec les États membres et l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) sur les modalités visant à accélérer la réouverture des frontières terrestres en toute sûreté pendant la pandémie conformément aux directives harmonisées de la CEDEAO pour la libre circulation des personnes et des biens en période de pandémie.
Déférant à cette mission, les ministres sectoriels de la CEDEAO et l’OOAS s’accordent sur l’implémentation des directives harmonisées aux postes de frontières en vue de la réouverture des frontières terrestres entre les Etats dès le 1er janvier 2022, la reconnaissance mutuelle des tests PCR Covid-19 et l’harmonisation de leur durée de validité dans l’espace CEDEAO. Même si le Bénin, depuis l’avènement de la pandémie n’a jamais fermé ses frontières terrestres, il est particulièrement concerné, au même titre que le Togo et le Ghana, par la reconnaissance mutuelle des tests PCR Covid-19.
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Dans un communiqué, la Commission de la CEDEAO a indiqué que « la pandémie actuelle de la Covid-19 a donné lieu à des perturbations sur la demande, l’offre et les investissements dans les principaux secteurs économiques. En effet, le secteur tertiaire (les services) et le secteur primaire (agriculture) subissent des baisses importantes en raison des restrictions de voyage et de déplacement dues à la fermeture des frontières. Ce qui perturbe les chaînes d’approvisionnement et l’accès aux marchés des petites et moyennes entreprises ».
En plus de la fermeture des frontières du fait de la pandémie de la Covid-19, poursuit le communiqué, les Etats affectés par la crise sécuritaire ont aussi renforcé les points de contrôle à l’intérieur de leurs territoires et au niveau de leurs frontières avec pour conséquence, sur le plan économique, la baisse cumulée de 6,7% du PIB des pays de la CEDEAO entre 2020 et 2021 (soit l’équivalent à environ 50 milliards de dollars américain).
L’avènement de la Covid-19 en 2020 en Afrique de l’Ouest a négativement impacté le volume des échanges commerciaux et la mobilité des personnes ; les mesures de riposte contre la pandémie avec la fermeture brusque des frontières ont suspendu la mise en œuvre des instruments d’intégration communautaire sur la libre circulation des personnes et des biens, a souligné le Commissaire Chargé du Département commerce de la CEDEAO, Tei Konzi, ajoutant que la réouverture des frontières pour la relance économique devient dès alors un enjeu fondamental.